Ta voix me fait du bien. J’étais triste, inquiet de ta santé. Tu resteras bien dans ce salon, n’est-ce pas, pendant la comédie ?
Volontiers ! Je te verrai jouer en me cachant derrière cette tapisserie.
Oui ! tu me donneras du cœur ! Si tu n’étais pas là, je compte que je me ferais tuer, du dégoût que j’aurais à présent pour mon métier.
Mais, moi, je ne te veux point dégoûter d’une carrière où tu brilles au premier rang ?
Le métier n’est point l’art, ma chère Sylvia ; l’un nous enflamme, l’autre nous consume.
Alors, c’est comme en religion : l’esprit vivifie, mais la lettre tue. Allons, du courage, ami ! mes regards ne te quitteront point.
Scène IX
Monsieur Marielle, allez donc faire arranger les accessoires sur le théâtre, comme vous entendez qu’ils soient pour votre premier acte.
Ah ! j’oubliais ! (Il s’en va.)