est venu me dire que ni lui ni ton père ne voulaient me souffrir mettre les pieds ici.
Ah ! mon Dieu ! Et pourquoi y reviens-tu ? Mon père va rentrer, il faut que tu t’en ailles, Bernard, il le faut absolument !
Ainsi voilà tout ? Tu as peur d’être grondée, tu me dis : « Va-t’en ! » c’est tout ton regret, tout ton adieu ? Ah ! je le savais bien, que tu ne m’aimais pas !
C’est bien mal, de me dire ça quand j’ai tant de chagrin !
Oui, tu me fais la charité d’un peu de chagrin, à moi qui ai la rage dans le cœur !
Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! c’est trop de malheur pour nous !
Francine, si tu souffrais autant que moi, il y aurait un moyen de décider ton père.
Je n’en vois pas, moi. Quel moyen ?
Sortons d’ici tous les deux !
Pourquoi ?
Nous passerons la nuit dehors.
Oh ! non ! qu’est-ce qu’on dirait ?
On dirait ce qu’il faut qu’on dise, que je t’ai enlevée, que nous nous aimons, et le devoir de ton père serait de nous marier.