Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ANDRÉ.

Eh oui ! c’est entendu, puisque tu aimes toujours ma fille ?

BERNARD.

Ah ! si je l’aime !

ANDRÉ.

Eh bien, il faut s’entendre tous les trois. Allons. (Allant à la porte de Francine.) Francine ! voyons, viens !

BERNARD.

Quel bonheur !


Scène XII

ANDRÉ, BERNARD, FRANCINE.
ANDRÉ, à Francine.

Eh bien, on est d’accord, lui et moi. Es-tu contente ? Embrassez-vous, je permets à c’t’ heure que vous vous aimiez !

BERNARD, voulant l’embrasser.

Ah ! ma chère…

FRANCINE, le repoussant.

Ôtez-vous de là ! Moi, je ne vous aime plus !

BERNARD.

Mon Dieu ! Déjà ? Pourquoi donc ?

ANDRÉ.

Oui, voyons, pourquoi ça ?

FRANCINE.

Parce que je ne l’estime plus, parce que je n’ai pas confiance en lui.

ANDRÉ.

Mais, pendant que j’étais sorti, que s’est-il donc passé ?

BERNARD.

Ce tantôt ?… Mais rien ! Elle m’avait pardonné, elle aussi.

FRANCINE.

La première fois, oui ; mais la seconde !

BERNARD.

La seconde ?…