Scène II
Tiens, t’es là, toi ? Tu t’es donc pas couché, ou t’es déjà levé ?
Vous ne savez donc pas l’heure, patron ?
Cinq heures du matin !
Et vous n’avez pas dormi, vous ! Toute la nuit vous avez tourmenté, grondé, questionné, menacé Francine !
Quéque ça te fait, à toi ? T’écoutes donc aux portes ?
Non ; mais vous parliez si haut et les murs sont si minces, que, de mon lit de paille, j’entendais malgré moi.
Fallait pas entendre. Sais-tu ? y a longtemps que je me doute de quéque chose qui ne me convient pas !…
Quoi donc, patron ?
Tu te permets de penser à Francine, et ça ne vaut rien à ton âge ! C’est trop tôt… D’ailleurs, t’es rien qu’un petit vagabond, et j’entends pas… Suffit ! tu m’entends.
Ah ! Nicolas aimait Francine… d’un autre amour que moi !… Et à présent, moi, je l’aime donc comme il l’aimait !
À quoi que tu penses ? Voyons, faut t’en aller à la mer.
À la mer ?… Ah ! oui, pêcher encore !