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VIII


En effet j’étais résolu à ne rien confier à Henri. Il me fallait pourtant l’empêcher d’accuser Miette et le consoler, car il avait beau faire le fier, je le sentais blessé au fond du cœur, et je craignais de le voir, par sa conduite et son attitude, rendre impossible un mariage auquel était attaché, selon moi, le bonheur de sa vie. Je rentrai vers trois heures et ne trouvai personne à la maison. Ma femme et mon fils étaient montés ensemble au manoir de Percemont, où j’allai les rejoindre.

Décidément le joujou plaisait à Henri, et sa mère était en train de lui persuader d’y faire faire, sous prétexte de cabinet de travail, un joli appartement de garçon. Je ne fus pas de leur avis. Il fallait, selon moi, laisser le manoir tel qu’il était, et se contenter de nettoyer et rafraîchir la chambre qu’y avait occupée le vieux