Page:Sand - Voyage en Auvergne, paru dans Le Figaro, 04 et 11 août 1888.djvu/63

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M. de Colagrigoff. — En ce cas, elle va mal, très mal. Le soleil disparaît bien plus tôt dans ces montagnes que dans la plaine., etc., etc.


Ils perdent plus d’un quart d’heure à disserter sur les cinq minutes dont ils veulent profiter. Enfin la pendule du salon sonne dix heures. Ils se lèvent tous deux à la fois comme si un même ressort les faisait mouvoir et sortent, passant de front par la porte, sans que l’un ait l’avance d’une ligne sur l’autre.

Moi. — Oreste et Pylade.

M. L. — Voilà deux machines qui font honneur au mécanicien, pas un soupçon de différence, pas un iota de déviation dans le mouvement de l’une plus que dans l’autre. C’est la perfection de la similitude.

Mme Lacour. — Qu’ils sont ennuyeux !

F. — Ils sont aussi bons l’un que l’autre. Mais à les voir agir si gravement, à les entendre parler si lentement, le sang me bout dans les veines.