Page:Sand Musset Decori - Correspondance.djvu/19

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Voici donc ce qui est, de ma part, l’expression d’une volonté réfléchie et arrêtée :

1° La correspondance ne pourrait être publiée de mon vivant qu’autant que je viendrais à y consentir. Je tiens, vous le savez, à ce qu’elle soit publiée le plus tard possible. Il ne s’agit pas pour moi de réduire mes ennemis actuels au silence. Je ne m’occupe pas d’eux. Il s’agit de rétablir, au moyen de preuves irrécusables, le fait des choses accomplies.

2° Après ma mort, vous serez seul juge de la question de mode et d’opportunité de la publication. S’il vous paraît suffisant de ne faire paraître d’abord qu’une partie de la correspondance, sauf à la publier tout entière plus tard, vous serez libre de le faire. Vous conserverez aux lettres leurs véritables signatures, ou vous emploierez des noms fictifs, ou vous les publierez anonymes.

Au besoin, vous consulterez ma famille et mes autres amis ; mais vous resterez le maî-