Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/128

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ment devant la jeune fille, et baisa la main de la marquise avec une tendresse mêlée de respect.

— Gaston, dit la marquise, vous ne comptiez pas trouver, en rentrant, une si jolie fleur épanouie entre nos vieux murs. Remerciez le hasard qui vous a ménagé cette agréable surprise. Mademoiselle Levrault veut bien vous permettre de l’accompagner jusqu’à la Trélade. Si vous voyez M. Levrault, vous lui ferez mes compliments.

Gaston, qui connaissait tout l’orgueil de sa mère, jeta sur elle un regard curieux ; puis, se remettant aussitôt :

— Mademoiselle, je suis à vos ordres. Mon cheval est encore tout sellé et bridé ; nous partirons dès que vous le voudrez.

Mademoiselle Levrault fit tous ses efforts pour épargner cette corvée au jeune marquis. Si on l’eût prise au mot, je crois qu’elle eût