Aller au contenu

Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bien qu’elle se fût contentée d’être reçue chez les duchesses du faubourg Saint-Germain, la jeune marquise sentait son cœur palpiter d’allégresse à la pensée qu’elle irait à la cour.

M. Levrault n’était pas moins impatient que sa fille et son gendre de quitter la Trélade. Il brûlait d’aborder les hautes régions pour lesquelles il se sentait né. Déjà un magnifique hôtel, situé rue de Varennes, entre cour et jardin, l’attendait à Paris. M. Levrault avait hésité d’abord entre la Chaussée-d’Antin, le faubourg Saint-Honoré et le quartier de la Madeleine ; mais la marquise lui avait démontré victorieusement que c’était en plein faubourg Saint-Germain qu’il devait, par un trait d’audace et de génie, dresser sa tente et planter son drapeau. En effet, que voulait, que cherchait le grand industriel ? Quel était son rêve, sa pensée poli-