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Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/412

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pas autant de plaisir à me voir partir que moi à les quitter.

M. Levrault redoublait en pure perte ses protestations de dévouement, Solon ne répondait que par un sourd grognement, et lui envoyait en plein visage des bouffées de fumée. Dans la crainte de passer pour un aristocrate, M. Levrault avait d’abord fait bonne contenance ; mais bientôt, enveloppé d’un nuage, saisi d’un toux convulsive, il fut obligé de battre en retraite.

Une fois seul, il repassa dans sa mémoire toutes les impressions de la journée. Solon, qui devait le protéger, le sauver, l’effrayait de plus en plus par l’amertume de son langage. Un rêve affreux vint mettre le comble aux angoisses de M. Levrault. Une bande furieuse envahissait l’hôtel, la torche à la main, et Solon, au lieu de repousser les assaillants, les guidait lui-même à travers les apparte-