Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/506

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Pour moi, je m’en lave les mains ; tirez-vous de là comme vous pourrez.

M. Levrault, abasourdi, ne trouvait pas un mot à dire ; l’étonnement, l’indignation, la colère, l’effroi, se disputaient son cœur et serraient sa gorge comme dans un étau.

— C’est donc vous, s’écria Jolibois, qui dénigrez la république ! C’est vous qui conspirez contre elle ! C’est vous, pygmée, vous, mirmidon, qui voulez la renverser !

— Moi ! dit enfin M. Levrault, plus rouge que la crête d’un coq ; si quelqu’un ici dénigre la république, ce n’est pas moi, c’est madame.

— C’est vous, s’écria la marquise, vous qui, après avoir rampé, après vous être mis à plat ventre devant le régime nouveau, vous vengez maintenant, par de misérables quolibets, de la peur qui vous avait converti.

— Osez-vous bien m’accuser ? repartit