Page:Sandeau - Sacs et parchemins.djvu/507

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M. Levrault hors de lui ; osez-vous bien me prêter vos rancunes et votre haine ? Heureusement, mes opinions sont connues, et les vôtres, madame, ne sont un mystère pour personne. J’ai toujours aimé la république, et vous l’avez toujours détestée.

— Je ne l’ai jamais aimée, j’en conviens, reprit la marquise, mais je l’ai acceptée avec résignation ; je me suis inclinée devant la volonté de la France. La haute intelligence de M. le commissaire-général, aidée de son noble cœur, comprendra sans peine tout ce que je dois de ménagements et d’égards aux traditions de ma famille. Je n’ai jamais aimé la république, mais je la respecte, je n’ai contre elle ni haine ni amertume, je ne clabaude pas comme vous.

— Vous l’entendez, citoyen Levrault, dit Jolibois d’un ton sévère, il ne s’agit pas ici du rapport d’un agent plus ou moins fidèle ;