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DE SANNAZAR. 10
A ccorderont au bruyt des eaux,
V ous pourrez aller pas a pas
F aire d’herbettes un repas.
Ie veoy la quelqu’n. Si ce n’est
S ouche, ou Rochier, ie croy que c’est
U n homme qui dort en ce val,
O u las, ou qui se trouve mal.
Aux espaules, a la stature,
A la facon de sa vesture,
E t a ce chien blanc tout ensemble
C’ est Vranio, ce me semble.
C’ est luy certes, qui bien manye
E t faict rendre telle armonye
A sa harpe gente & doulcette,
Q u’on le compare a ma musette.
Pasteurs (mes amys) en passant
G ardez vous du loup ravissant
D e toute meschancete plein :
C ar ie croy qu’il est en ce plain
G uettant pour faire mille maulx,
S’ il trouve a lescart animaux.
Icy a deux chemins froyez :
D onc sans nous monstrer effroyez,
P renons par le meillieu du mont
C e sentier la nous y semont.
Veillez, sus le loup qui toute heure
H ij