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Page:Sanois - Aux États-généraux, sur la nécessité d’une réforme dans l’Ordre Judiciaire, 1789.djvu/216

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citoyens entr’elles, qui indiqueroit la meilleure manière de faire le choix des ſujets que le Souverain emploie dans les places du Clergé, de l’adminiſtration, de l’épée, de la Magiſtrature, de la Finance. &c. ?

2. L’éducation des deux ſexes n’eſt-elle pas trop négligée ?

3. L’une des cauſes de déſordre dans les liens du mariage ne prend-elle pas ſa ſource dans les inconvéniens du divorce, qu’on appelle en France une ſéparation de corps ? Ce divorce imparfait, prononcé par les Tribunaux en faveur de la partie ſouffrante n’entraîne t-il pas d’autres déſordres, qui contribuent au relâchement des mœurs ? Par exemple, celui d’envoyer quelquefois le jeune mari ſéparé à des femmes corrompues, & la jeune épouſe, à un amant ? double adultère… &c.

4. On veut, & on doit réformer le Code pénal, le Code civil ; pluſieurs cahiers demandent par-tout l’établiſſement uniforme d’Etats-provinciaux, l’abolition des confiſcations, des épices, de la vénalité des Offices, des ſupplices barbares, l’égalité des peines, la diminution de l’étendue des reſſorts des Tribunaux, l’établiſſement des Jurés. On déſire qu’il ſoit défendu de rapporter des procès, & d’opiner à huis-clos[1]. Ne ſeroit-il pas né-

  1. Je suis une des victimes de cet abus, & de celui des Lettres-de-