Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/103

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établir un bon verger, tout cela trouvera vite une compensation dans le fait que l’on ne tardera pas à réaliser de beaux bénifices.

Dans le rapport du Département de l’Agriculture de 1903, M. Auguste Dupuis écrit :

“ Si les cultivateurs voulaient se livrer à l’industrie fruitière avec la même énergie et la même intelligence qu’ils déploient dans les autres branches de l’agriculture, ils toucheraient les trois millions de piastres qui sortent annuellement du pays au profit des habitants des pays étrangers. Outre ces $3,735,173 de fruits étrangers, les Canadiens consomment au moins la valeur de deux millions de piastres de fruits récoltés au Canada.”

Doit-on négliger un marché si important chez nous, et laisser avec indifférence, les pays, même les plus reculés du monde, s’en emparer ? Ces peuples étrangers ont étudié et semblent connaître mieux que nous les goûts et les besoins des consommateurs canadiens.

En traitant de chacune des espèces d’arbres à haute tige nous indiquerons certaines conditions qui sont spéciales à chacune d’elles. Toutefois, comme il existe des règles générales qu’il faut toujours observer, nous allons en soumettre quelques unes ici à l’attention de nos lecteurs.

Influence de l’espace, de l’air, du soleil et de la
température sur la fructification
.

Nous avons, dans ce qui précède, parlé incidemment de l’influence de l’air et du soleil sur la fructification ; nous croyons devoir insister ici sur ce point.

Les arbres à fruits, pour produire, ont besoin d’espace, d’air et de soleil ; trop rapprochés les uns des autres, ils ne donnent que des récoltes peu abondantes. Soit que les racines