Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/108

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exposition au sud et à l’ouest, avec abri des côtés nord et est, est préférable.

Vu l’importance du sujet nous croyons aussi devoir consigner ici l’opinion de M. Dupuis. En 1857,1861,1885, déclaré M. Dupuis, les vergers exposés à l’est ont souffert comme ceux exposés au sud et sud-ouest L’Abbé Provancher cite les vergers de l’Ange-Gardien et Beauport exposés au sud et ceux de St-Pierre les Becquets et St-Jean Deschaillons exposés au nord qui ont péri en 1857 et 61. Le notaire Amable Morin, de St-Roch n’a pas perdu un seul arbre dans ces 3 années, son verger de 15 à vingt arpents n’est exposé ni au nord ni au sud. Ce monsieur était d’opinion que les pommiers de son confrère, M. le notaire Florence Déguise, de Ste-Anne Lapocatière, étaient morts dans le printemps de 1857 parce que l’eau avait séjourné longtemps au pied des pommiers en mars et que la glace qui s’était formée ensuite avait gelé les racines. M. Morin prétendait que les vergers bien fossoyés n’avait pas souffert. Je suis d’opinion que toutes les expositions sont bonnes pourvu que le terrain soit drainé, et pourvu qu’on établisse un brise-vent à l’est et à l’ouest. Nous partageons l’opinion de M. Dupuis, car il y a deux dangers à éviter : les grands vents et l’humidité stagnante au printemps.

Des engrais, du chaulage et des arrosements.

L’utilité de fournir aux arbres fruitiers des engrais qui entretiennent leur vigueur ne fait plus de doute aujourd’hui ; il importe toutefois d’en faire une application judicieuse.

Tous les engrais sont bons, pourvu qu’ils soient bien décomposes ; la nature du sol détermine ceux que l’on doit enfouir de préférence. Dans les sols légers et brûlants, ce serait une faute de mettre des fumiers actifs, qui, surexcitant