Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/107

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peuvent survenir font un dommage considérable aux racines et aux pieds des tiges.

On choisira les expositions que la disposition des lieux, la direction des vents dominants, pourront suggérer. Il est inutile d’insister sur les dégâts qu’un gros vent cause dans un verger, pour que l’on comprenne la nécessité de l’établir à l’abri de ces vents, ou tout au moins planter une ou deux rangées d’arbres en brise-vent.

Voici plusieurs opinions à ce sujet :

Opinion de M. J. C. Chapais sur le même sujet : “ L’exposition la plus favorable dans notre climat est celle du nord-ouest, pour la raison suivante : À la fin de l’hiver alors que le soleil n’a pas encore beaucoup dévié du sud, où il se lève en hiver, les rayons du soleil du matin font beaucoup de mal à l’arbre gelé, en le faisant, dans des coups de soleil très chauds qui se rencontrent en avril, dégeler prématurément. Ces coups de soleil sont ensuite suivis de gros froids qui gèlent la sève mise trop vite en circulation et font éclater les vaisseaux remplis de cette sève, par sa dilatation. Un terrain s’inclinant en pente légère vers le nord-ouest n’offre pas cet inconvénient, seulement comme les vents du nord l’hiver sont très froids et très violents, il est bon d’établir un brise-vent de ce côté. ”

À ceci, voici ce que répond M Moore Je ne puis partager pleinement l’opinion de M. Chapais quant à l’exposition du verger. Il est vrai que l’exposition vers le nord-ouest protègera momentanément les arbres contre les dégels soudains du printemps, mais à l’automne la maturation du fruit sera retardée par le fait qu’il recevra plus obliquement les rayons solaires et il ne mûrira pas si bien et aussi à bonne heure. C’est pourquoi je maintiens que, pour assurer la vie de l’arbre et toute la perfection désirable des fruits, une