Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On revient alors sur le plus fort rameau en dessous, pour en former la flèche, ce qui a pour avantage de diminuer la hauteur de la tige. Si ce rameau, devenu flèche, était par trop incliné, on le taillerait sur un œil en dessus pour rendre le coude moins sensible, si on ne peut le redresser avec un tuteur.

Il faut toutefois ne rabattre la flèche sur un rameau de côté que si cela est avantageux, car ce rapprochement fait une forte plaie sur la tige.

La flèche sera taillée très courte, car taillée longue, la sève ne se concentrerait pas sur le premier étage de branches. Il ne s’agit pas d’obtenir la première année de plantation un deuxième étage, ce qui serait du reste difficile, mais de bien constituer le premier étage.

Choix du premier étage. — Les rameaux latéraux qui suivent la flèche sont généralement au nombre de 5 ou 6, souvent moins. Après la flèche se trouve un fort rameau B le plus souvent vertical et de même force que la tige. Ce deuxième rameau étant plus disposé à former une tige qu’une branche, si on en forme une branche celle-ci sera plus forte et rompra l’équilibre de la charpente. On supprimera ce fort rameau raz la tige à moins que le manque de branches ne force à le conserver ; on le taillera alors très court à 4 pouces, pour affaiblir la branche qu’il formera.

Quelquefois, surtout sur le doyenné d’hiver, ce deuxième rameau est formé par une lambourde que le pépiniériste a négligé de rabattre sur l’empâtement. Il s’est formé sur cette lambourde un empâtement monstrueux, supportant trois rameaux sortis de la même base. On ne doit pas se servir de ce rameau multiple pour former une branche ; on le supprimera, même dans le cas où cela ferait un vide.

Après la flèche, il se trouve parfois deux ou trois rameaux