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LE PRUNIER

Le Prunier a des racines traçantes qui s’enfoncent peu dans le sol ; une bonne terre franche et légère, un peu humide sans être marécageuse, ni glaiseuse, ni trop sablonneuse, est celle qui lui convient d’avantage. En général, il résiste mieux à l’humidité qu’à la sécheresse. Au moyen de notre Prunier sauvage pour sujet, on peut réussir à avoir des prunes dans bien des endroits où l’on croyait leur culture impossible auparavant. Plusieurs horticulteurs intelligents des États-Unis du Nord, après avoir tenté sans succès la culaure du Prunier pendant bien des années, sont parvenus à avoir de beaux et bons fruits au moyen de cette souche. Elle a surtout l’avantage de prospérer dans les terrains les moins avantageux et de résister à la sécheresse des terrains légers mieux que tout autre.

Il est étonnant que dans les districts où notre Prunier sauvage est si abondant et si vigoureux et où les prunes bleues et blanches sont à peine connues, il est étonnant, dis-je, qu’on n’ait pas depuis longtemps essayé de greffer ces dernières sur ce sauvageon. Et puisque aujourd’hui le succès n’est plus douteux, c’est aux amateurs intelligents et aux horticulteurs exercés à se mettre à l’œuvre. Pour avoir plus de chances de réussir, semez en abondance et dans de la bonne terre des noyaux de nos prunes sauvages, et dès l’année suivante les racines seront assez fortes pour recevoir des greffes ; vous pouvez encore utiliser à cet fin les racines de ce grand nombre