Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/158

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Profitant de son séjour dans le comté, M. Peloquin s’est rendu à la station fruitière et a tenté la mise des prunes en conserves Il a réussi parfaitement.

Les épiciers auxquels il en a présenté des échantillons, ont admis qu’elles valaient les prunes importées. Il a obtenu $1.44 la douzaine de boîtes. Il a fallu un gallon et quart de prunes fraîches pour fabriquer une douzaine de boîtes ; les prunes ainsi employées ont donné un prix plus élevé que les prix obtenus sur le marché.

Encouragé par le succès de sa première tentative, M. Peloquin a demandé 6 autres caisses de prunes Lombard ; ce qui lui a permis de faire connaître, dès cette année, au commerce et au public, le produit de son industrie nouvelle.

Il créera un débouché pour nos fruits dans les années d’abondance, il encouragera par son industrie la plantation de nouveaux vergers.

Le Comité de la Société d’Horticulture du comté de l’Islet, chargé de visiter les vergers et de faire l’étude des espèces les plus productives, a remarqué que les Lombard et les Grand Duc surpassent tous les autres pruniers en fertilité, et que les Moor’s Artic les suivent de près en vigueur et fécondité, que la superbe Washington, la délicieuse Reine Claude “ Green Gage ” et la grosse et belle “ Pond Seedling ” devraient être dans toutes les collections, que la magnifique Bradshaw méritait une place dans les jardins abrités.

Le comité a approuvé la mise d’engrais au mois de juillet, et de paillis au pied des pruniers chargés de fruits. Ces engrais permettent aux arbres de supporter les plus grosses récoltes sans s’épuiser. L’engrais et la cendre de bois leur aident à former du bois et de bons boutons à fruits pour l’année suivante.