Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par une taille moyenne, on obtient vigueur et fertilité (fig. 17), rameau taillé entre le tiers et la moitié ; (fig. 18), résultat du rameau taillé à la moitié.

Taille courte — Si on retranche une grande partie les trois quarts environ d’un rameau vigoureux, la sève, refoulée fortement vers les quelques yeux conservés, les fait développer vigoureusement en rameaux à bois et peu en productions fruitières. Ainsi en taillant très court, on a du bois et pas de fructification (fig. 19, rameau taillé court ; fig. 20, résultat du rameau taillé court).

La taille courte est excellente pour obtenir des branches où on le désire. En taillant court une branche, l’œil terminal et les deux au-dessous donnent ordinairement de forts rameaux dont on forme les branches. Par la taille, on obtient une branche où on le désire, puisque en taillant à un œil au-dessus de celui qui doit donner cette branche, on l’obtient alors par bifurcation de la tige.

On voit que, pour obtenir un bon résultat du retranchement, il faut que la longueur en soit raisonnée ; il serait mauvais de tailler l’arbre systématiquement court ou long tous les ans, il serait ruiné, au lieu d’être aidé dans son développement.

On taille plus ou moins long selon l’espèce en tenant compte de la vigueur du sujet. Voici des moyennes qui sans être absolues peuvent servir de guide.

Le poirier, le prunier se taillent en moyenne du tiers à la moitié à conserver.

Le pêcher et le cerisier, de la moitié aux trois quarts.

Le pommier, l’abricotier, du quart au tiers.

La vigne sur les deux premiers bons yeux.