Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/64

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remplacement des branches ne s’exécute que si elles sont ruinées ou mal constituées.

Le remplacement des vieilles branches épuisées est une opération dont les résultats sont rarement bons, aussi est-il plus sage de conserver ces branches en supprimant les plus épuisées pour conserver un reste de vigueur aux autres branches. Il arrive cependant que pour des hautes tiges, pyramides et espaliers, il est bon de renouveler la tête de l’arbre, en la remplaçant au moyen de gourmands qui se développent à la base des grosses branches.

Différentes opérations que l’on comprend sous le nom de taille.

Le bon donne seul le bon. Formez de bons arbres, de bonnes et fortes branches et productions fruitières, ils se couvriront de gros boutons à fleurs qui produiront régulièrement des récoltes de beaux fruits. Former du bon et ne conserver que du bon, tel doit être la première règle de la taille, mais on ne doit pas oublier que pour commander à la nature, il faut commencer par lui obéir, c’est-à-dire, ne pas faire de la taille une torture, mais un aide qui vient favoriser le développement des parties utiles pour la suppression des parties inutiles ou en excès.

Tailler veut dire retrancher ; mais on comprend sous ce nom d’art de la taille, l’ensemble des opérations qui ont pour effet d’assurer le développement de l’arbre ; la plantation, le palissage, etc.

La taille, selon qu’elle est pratiquée sur l’arbre forestier, d’agrément, de clôture ou sur l’arbre fruitier, prend divers noms. On recèpe, si on coupe l’arbre au niveau du sol ; on ravale, si on rabat les branches raz les tiges. On élague, si on retranche certaines parties de branches, pour que les