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le pourtour de la tête d’un tiers, revenant sur une partie de branche ne dépassant pas la grosseur du pouce ; un ravalement sur du bois plus fort, donnerait des pousses moins bien constituées.

Les fortes branches ne seront supprimées que si elles sont défectueuses ou si elles nuisent fortement à l’arbre. On se rappellera que toute forte plaie qui dépasse le tiers de la circonférence de la tige ne peut se fermer par la suite. Il vaut mieux supprimer ces branches dans leur jeunesse que d’attendre qu’elles soient devenues trop grosses.

On se gardera surtout de faire plus d’une forte plaie sur un même empâtement.

De la forme à donner aux arbres.

Les diverses formes dépendent en partie de la nature, de l’espèce de l’arbre et de celle du climat. Nous entendons ici par forme la disposition générale de l’arbre ; nous avons vu précédemment les modifications plus ou moins importantes apportées dans les détails.

Nous ne parlerons que des formes les plus usitées et reconnues jusqu’ici comme les meilleures. Ce sont 1o la pyramide ou cône, 2o le plein-vent ou haute tige, 3o le vase, 4o le buisson, 5o l’espalier et le contre-espalier, 6o la treille. Celle-ci peut évidemment être considérée comme faisant partie de l’espalier.

De la pyramide ou cône (fig. 31). — La plupart des arbres ordinairement cultivés dans les jardins peuvent être traités suivant cette forme ; cependant le poirier est celui auquel elle s’applique le plus particulièrement : c’est elle qui permet d’en entretenir sur un espace donné le plus grand nombre possible.