Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/88

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Greffe anglaise.

insertion de la figure 44

Cette greffe est très solide ; elle s’emploie pour de petits arbres d’un diamètre égal. Le sujet B (fig. 44) à son sommet, et le rameau A à sa base, sont taillés l’un et l’autre en biseau allongé : on fait sur chaque biseau et au milieu de la plaie, au moyen du greffoir et en sens opposé, une esquille de même dimension, comme l’indique la figure ; on fait pénétrer les esquilles l’une dans l’autre en ajustant la greffe et en faisant coïncider les écorces ; on ligature et l’on couvre de cire. Cette greffe se pratique au printemps.

Greffes en Approche.

La nature en a fourni le modèle : elles sont fort simples, et elles se distinguent particulièrement en ce que la greffe et le sujet restent adhérents aux arbres qui les portent jusqu’à ce que la reprise soit assurée et qu’on puisse les en séparer. Il faut que l’arbre qu’on veut greffer soit très voisin de celui qui doit fournir la greffe, afin que l’un et l’autre puissent se joindre facilement. On en connaît un grand nombre, mais quelques-unes seulement sont employées pour les arbres fruitiers ; la plupart s’appliquent aux arbres et arbustes d’agrément.

L’époque la plus favorable pour les exécuter est le printemps, surtout au moment de l’ascension de la sève ; elles peuvent se faire aussi avec un grand succès pendant une partie de l’été, en se servant de bourgeons encore herbacés.

Greffe en approche ordinaire (fig. 45).

L’opération consiste à faire sur le sujet et sur la greffe, choisis d’égale grosseur autant que possible, des plaies ou entailles de dimensions égales, et susceptibles de se recouvrir