tes : une odeur de pourriture, et une odeur de chair fraîche, une odeur de vie et une odeur de mort. Ce mélange donnait des nausées. La possession d’un être pareil confinait à la profanation, mais l’attrait de l’imprévu vainquit les scrupules de Noirof, et il passa une nuit atroce. Il s’égara parmi cette multitude de membres dont les uns l’attiraient, tandis que les autres le repoussaient ; il se trompa, embrassa chaudement Mina, et comme Mani protestait, il perdit la tête et voulut, pour plus de sûreté, rapprocher celles des deux sœurs, mais la colonne vertébrale s’y refusa, le corps se débanda comme un arc. Le jeu du bon Dieu lui laissa l’impression d’un cauchemar. D’ailleurs, l’épiderme de Mina-Mani était visqueux pareillement à celui de la poulpe. C’est ce qui fit sans doute qu’il s’en détacha difficilement.
Il y demeura, en effet, agglutiné pendant un mois, à la grande joie des habitués de l’hippodrome. Un entrefilet ironique d’un jour-