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LE TUTU

— Vous avez là une idée épatante, monsieur.

— Oui, répliqua-t-il, très épatante. Moi, j’ai toujours essayé de mettre en pratique le principe suivant : Vivre et gagner de l’argent en ne risquant rien et en travaillant le moins possible. Notez bien que je ne vous pousse pas à tous intéresser à mon affaire ; j’ai une idée, je vous la communique ; si elle vous paraît bonne, et que vous y engagiez des capitaux, nous faisons un échange et nous sommes quittes. Vous risquez, c’est au petit bonheur, tant pis si vous perdez. Il est bien évident, n’est-ce pas, que vous ne perdrez rien. Le comte d’Esbignabrougne, qui est un malin, a dû faire virer sept cent soixante-dix-sept fois sa pensée dans son cerveau avant de se décider. Maintenant, voyez et jugez. Je suis venu, madame, parce que vous m’aviez parlé de votre fils que vous désiriez consulter auparavant. Mais, au fait, ce doit-être monsieur,