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LE TUTU


C’est le mois de Marie
C’est le mois le moins laid.


Alors la Pondeuse s’approcha, avec, d’une main, une larme dans les yeux, et le glaive dans l’autre. Il n’y avait rien à couper. Un fer chatricide avait eunuquisé la pauvre bête dès sa plus tendre enfance.

— Que l’on me donne la queue, un bout, un tout petit bout de cinquante centimètres, pas plus.

Et le poussah le dévora, bien qu’il fût plein d’asticots. Un cocher, que cette scène avait rendu malade, dégobilla dans un coin ; son voisin fit comme lui, et en moins de vingt à vingt trois secondes, il y eut un vomissement général chez le marchand de vins. Une odeur de cadavre et de boisson non digérée empua le cabaret. On n’entendait que des hoquets d’ivresse, la chute des liquides non assimilés, et des pets lâchés très inconsciemment. Le patron, la patronne, le garçon et la servante