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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/210

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VIII

Bonheur perdu


Ma chère cousine, je m’en vais vous conter une petite histoire qui n’a d’autre mérite que d’être vraie. Je n’ai point dit « vraisemblable », ce qui n’est point la même chose, mais réelle. J’entends par là que mes héros existent en chair et en os, que leur aventure est rapportée ici en toute fidélité et pour la beauté seule de ses conclusions…

Quand vous l’aurez écoutée jusqu’au bout, cousine, vous comprendrez qu’en dehors des maux dont la fatalité nous gratifie, parfois avec trop de zèle, nous sommes habiles à nous forger mille peines chimériques, et celles-là sont les plus dangereuses, car nulle puissance ne les peut guérir.

Or, je ne sais si vous êtes comme moi, cou-