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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/361

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le travail et la gaieté.

C’est le grand malentendu qui sépare si souvent les maîtres des élèves, les parents des enfants. Ils s’imaginent que l’étude doit revêtir un caractère solennel, sacré, sévère, rigide, alors que c’est tout le contraire.

Il faudrait, dans les premières années surtout, envelopper le travail de tant de bonne humeur que les enfants se prissent à l’aimer, afin d’en garder le goût toute leur vie.

Le plus merveilleux maître, à mon avis, serait celui qui persuaderait à son bambin d’élève que, lorsqu’il trafaille, il choue, et à un jeu particulièrement amusant auquel les élus du ciel seuls ont la faveur d’être initiés.

Je voudrais, cousine, que la jeunesse fût adorablement gaie et qu’elle connût des félicités si aimables, dans l’exercice du travail, qu’elle ne pût en perdre ni l’habitude ni l’amour.