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Page:Sarcey - La route du bonheur, 1909.djvu/379

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IX

Leur éducation et la nôtre


Brighton.


Ma chère cousine, vous n’auriez pas voulu que, me trouvant si près de Londres, je n’y allasse faire un tour. C’est à quoi je n’ai pas manqué, et en reviens, tout à la fois, désappointée et ravie…

Je ne pousserai pas l’impudence, cousine, jusqu’à vous faire une description de cette cité qui, despotiquement, rayonne sur l’univers, et que tout le monde, peu ou prou, connaît… Cependant, j’étoufferais, si je ne vous confiais que, de ma vie, je n’ai rien vu de plus enfumé : les rues, en général étroites, sont coupées en deux par de nombreuses stations de cabs qui séjournent au milieu de la chaussée, et donnent l’illusion d’un encombrement perpétuel.