Un crime !…
Cette complice qui m’arrête le bras, me désarme,… à qui je me fie !… et qui fait grâce, comme cela !… Et qui ne se dit pas un instant qu’elle me doit ma part de cet homme ; et qu’elle n’a pas le droit de me voler sa mort !
Ah ! que le Ciel ne t’entende pas !
Qu’il m’entende !…et Giugurta aussi !… et qu’il sache bien que tu ne hasardes le salut de ton frère… que pour mieux assurer celui de ton amant !… (Appelant.) Giugurta !
Quand Dieu l’a sauvé !
L’assassin de mon fils est là… je veux l’assassin de mon fils !… Voilà tout !… Giugurta !…
Par pitié !
Mon fils n’en veut pas de ta pitié !… Il m’appelle et me crie : « Mère, venge-moi ! »
Non ! non !
Si ! — Je l’entends !…
Écoute-le donc !… mais écoute-le bien !… Non ! non !… il ne te crie pas :… « Le sang pour le sang !… » car il était généreux et bon, et Dieu lui a fait place en cette éternité
- ↑ Uberta, Cordelia.