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ACTE QUATRIÈME.
CORDELIA.
Eh bien, dérobe-moi ta vue, qui m’est un supplice ?
ORSO, humblement.
Hâte-toi donc de me dire ce que tu attends de moi !…
CORDELIA.
Que tu partes !
ORSO.
Sans racheter ma faute ?
CORDELIA.
Là où je vais, c’est l’affaire de Dieu ?
ORSO, debout.
Le couvent ?
CORDELIA.
Oui !…
ORSO, vivement.
Tu mourras à ce monde, parce qu’il s’est trouvé sur ta route un misérable tel que moi ?…
CORDELIA.
Et que ferais-je de ma vie, après ton crime ?
ORSO.
Et à quoi bon la mienne,… sinon à le réparer ?…
CORDELIA, avec douleur.
Le réparer ?
ORSO.
Cet honneur que je t’ai pris, n’est-ce pas à moi… et à moi seul, de te le rendre ?…
CORDELIA.
Ta femme ?…
ORSO.
Dis celle du vainqueur, du maître de la ville… à présent ton égal !…
CORDELIA.
Moi ?… Ta femme ?
ORSO.
Avant une heure !…