Page:Sardou - La perle noire, les trois ciseaux et le rosier de Schubert, 1862.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les miens, et dans le brusque mouvement que vous fîtes pour vous retirer, votre main, qui tenait la fleur pour la mieux voir, la détacha de sa tige... J’entends encore votre cri... Je vous vois encore, prête à pleurer de cet accident et à me demander pardon... quand votre mère parut à la fenêtre et vous appela ; et moi !... ― Et vous ? ― Et moi, je ramassai la fleur tombée ! ― Vous l’avez ramassée ?... ― Et je la gardai en souvenir de ce petit moment de bonheur si court et si doux... ― Vous l’avez gardée ?... ― Précieusement, mademoiselle, et je vous la montrerai quand vous voudrez ! »

Ici, mon ami, si tu avais pu voir Suzanne... Ce n’était plus elle, Cornélius, non, c’était une créature nouvelle, et cent fois plus