Page:Sardou - La perle noire, les trois ciseaux et le rosier de Schubert, 1862.djvu/42

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belle, si c’est possible... Ses yeux brillaient ; sa figure rayonnait. Elle me tendit ses deux mains par un mouvement si joli qu’un ange n’eût pas mieux fait. ― « Ah ! me dit-elle, c’est tout ce que je voulais savoir, mon ami, et je suis bien heureuse !... Si vous avez ramassé la fleur en souvenir de moi, c’est que vous m’aimiez déjà ; et si vous l’avez gardée jusqu’à présent, c’est que vous m’aimez encore. Apportez-la demain, notre petite fleur aux ailes bleues... C’est le plus joli cadeau que vous pourrez mettre dans ma corbeille de noce !... » ― Ah ! mon ami !... quand j’ai entendu ces mots : « La corbeille ! et la noce !... pour le coup, j’ai failli m’évanouir... Je me suis levé, et j’allais certainement faire quelque folie quand la mère est entrée. ― J’ai