ler ! (En se retournant furieuse, elle aperçoit Robin.) Un homme avec vous !… Sortez !… sortez ?… malheureuse !… à votre soupente !… (Robin fait signe à Rosée de ne pas s’inquiéter. — Rosée sort par la gauche. — Avec fureur.) Sortirez-vous !…
Scène IV.
Et vous, qui osez pénétrer chez moi !… causons maintenant !…
C’est ça !… causons ?…
Insolent !… (Une rose tombe de la béquille aux pieds de Robin qui la ramasse.) Qui êtes-vous ?
Ça, c’est gentil de recevoir un vieil ami avec une rose Merci, Coloquinte ! (Il lève sa casquette d’étudiant.)
Robin-Luron un bon génie !… chez moi !…
Toujours rageuse donc ? Fi ! Coloquinte, défaites-vous de ces manières qui sentent la vieille sorcellerie d’une lieue, et mettez-vous au ton du jour, ma chère… Parlons affaires tranquillement, que diable l Et soyons pratiques !
Alors ! que viens-tu faire ici ?
Tu t’en doutes bien, ma douce amie !… m’opposer à tes méchants desseins !
En vérité !
Oh ! je connais bien ton jeu !… Tu es l’ennemie jurée de la famille souveraine de Krokodyne !… Il y a quelque dix ans, ma belle amie, il vous en coûta fort cher pour avoir outrepassé votre pouvoir, en vous acharnant injustement sur le père de notre Fridolin actuel !… À ma demande, l’assemblée des génies vous priva de votre baguette, et vous condamna à dix années d’impuissance complète !… Trop heureuse depuis ce temps d’avoir pu voler, en vraie bohémienne que vous êtes, la fille du palatin de Moravie ! cette pauvre petite Rosée-du-