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ACTE DEUXIÈME.


QUATRIÈME TABLEAU.
QUIRIBIBI.

Le cabinet de travail de Quiribibi. — À gauche, deuxième plan, fenêtre, et premier plan, corps de bibliothèque garnie de gros livres. — À terre, d’autres livres énormes, fermés, ouverts à demi, sphères, etc. — À droite, premier plan, porte, et du même côté, en pan coupé, un poêle énorme en faïence. — À gauche, en face, un miroir de métal très-grand, porté sur deux pieds. — Une table sans tapis et un fauteuil au milieu de la scène. — Partout alambics, cornues, soufflets, etc.



Scène PREMIÈRE.

ROSÉE-DU-SOIR, ROBIN-LURON, FRIDOLIN, puis TRUCK, puis PIPERTRUNCK.

Rosée-du-Soir, en page. L’orchestre joue le motif du duetto de la boule. (Le peloton de soie roule du fond par la porte, en descendant la scène, puis s’arrête. Rosée-du-Soir parait, le suivant des yeux, le voit arrêté, s’arrête aussi, aperçoit Robin sur l’appui de la fenêtre et réprime un mouvement de surprise et de joie.)

ROSÉE-DU-SOIR, à part.

Lui !

ROBIN, sautant dans la chambre et passant près d’elle.

Courage… le voici ! va… et laisse parler ton cœur !

FRIDOLIN.

Quel chemin nous fais-tu prendre ?

ROBIN.

Sautez toujours, nous n’avons pas le choix !

FRIDOLIN.

C’est vrai, avec mes coquins de sujets qui nous pour suivent jusque sur les toits !… (Il saute. — Apercevant Rosée-du-Soir.) Qu’est-ce que cet enfant ? (Fin de la musique.)

ROSÉE-DU-SOIR, timidement.

Monseigneur !…

FRIDOLIN, inquiet.

Il sait qui je suis !