Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PIPERTRUNCK, apparaissant sur la fenêtre.
Et moi !
TRUCK.
La police ! (Mouvement d’effroi.)
PIPERTRUNCK.
Pour vous protéger et vous bénir !
FRIDOLIN.
Ah ! bah ! c’est pour ça que tu cours après nous ?…
PIPERTRUNCK, descendant.
Depuis une heure ! — O mon prince ! (Il tombe à ses pieds, et avec émotion.) Douter de ma fidélité !… ah ! c’est mal ! ah ! que c’est donc mal !…
AIR.
I.
- Un nouveau soleil nous éclaire !…
- Adorons le soleil levant !
- L’autre disparaît sous la terre,
- Adorons le soleil couchant !
- Car cet astre qui déménage
- Peut sortir demain de son trou…
- Prévoyons tout, en homme sage,
- Ménageons la chèvre et le chou !…
- Et voilà ?…
- Quand on a
- Monarque ou république…
- Eh ! oui-da
- C’est comm’ça
- Qu’on est grand politique !…
II.
- Mon principe, et qu’il soit le vôtre,
- C’est de tourner avec le vent…
- Il n’en a jamais connu d’autre,
- Ce bon monsieur de Talleyrand !…
- Pourquoi fut-il grand diplomate ?
- C’est qu’il savait, en homme adroit,
- Tournant le cou dans sa cravate,
- Souffler le chaud… souffler le froid !…
- Et voilà
- Comme on va
- De trône en république !
- Et oui-da
- C’est comm’ça
- Qu’on est grand politique !
FRIDOLIN, gaiement.
Ce qui m’en plaît, c’est la franchise de l’aveu. Allons ! sois