Page:Satyre menippee garnier freres 1882.djvu/333

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Aussi n’est-ce pas raison Qu’aux enfants de la maison Les serviteurs menent guerre, Pour les chasser de leur terre.

Grande folie entreprend Qui à son Maistre se prend : Dieu encontre les rebelles Soubstient des Roys les querelles.

Quittez donc au Navarrois La Couronne de noz Roys, A tort par vous prétendue : Aussi bien. l’a-vous fondue.

Si quelque droit y aviez, Fondre vous ne la deviez, Ou bien il faut qu’on vous donne Tiltre de Roys sans Couronne.

Noz Roys du Ciel ordonnez, Naissent tousjours couronnez : Le vray François ne se range A Roy ni à Prince estrange.

Tous vilains, ou la plus-part, Vous ont faict leur chef de part : Ce qui vous suit de Noblesse Est de ceux qui le bast blesse.

Mais le vray Roy des François, Pour sa garde d’Escossois, N’est assisté que de Princes Et de Barons des Provinces.

Allons doncques, mes amis, Allons tous à Sainct-Denis Devotement recognoistre Ce grand Roy pour nostre maistre.