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Page:Satyre menippee garnier freres 1882.djvu/35

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l’argent qu’il distribuait si libéralement aux chefs de la Ligue.

L’Abrégé des États de Paris se compose d’un certain nombre de pièces à l’ensemble desquelles appartient le titre de Satyre Ménippée.

C’est d’abord une description grotesque de la procession de la Ligue. Les auteurs ont fait une seule et même chose de diverses démonstrations analogues entre elles, dont Paris fut le théâtre au plus fort de la Ligue : les montres ou revues armées des troupes ligueuses auxquelles prenaient part, outre les soldats et les bourgeois, les moines et jusqu’aux ecclésiastiques affublés d’armes offensives et défensives. Ils placent cette bizarre procession à l’ouverture des États Généraux.

La description des Pièces de Tapisserie, qui vient ensuite, a pour but de spécifier le caractère révolutionnaire et séditieux de la Ligue. Les sujets de ces tapisseries sont empruntés aux actes de rébellion les plus saillants de toutes les époques, et tous se rapportent et font allusion à des faits contemporains de la Ligue.

Le chapitre intitulé de l’Ordre tenu pour les séances, sert d’exposition, et met en scène tous les principaux personnages de la comédie des États. Alors commence la Satyre Ménippée proprement dite.

Le duc de Mayenne, décoré du titre de Lieutenant général de l’État et Couronne de France, paraît d’abord en qualité de principal personnage, comme chef reconnu de la Ligue, souverain effectif de la France. Il prononce le premier discours, la harangue de monsieur le Lieutenant. Comme pour toutes les autres harangues qui suivent, les