Pour ramper ici-bas quelques instants de plus ;
Que, mourant consumé de regrets superflus,
Jusqu'au bout inutile au monde, à sa patrie,
Il perde également et sa mort et sa vie :
Si la vie, en effet, n'est qu'un rapide instant,
Employons-la du moins à le rendre éclatant ;
Faisons-en une époque utile et mémorable ;
Laissons à l'univers un monument durable,
Que la vertu consacre aux siècles à venir.
La gloire des Romains fut de tout envahir :
Sur un titre plus beau que la nôtre se fonde ;
Soyons les bienfaiteurs, non les tyrans, du monde
Voilà l'ambition, voilà le grand dessein
Que ma mère conçut, qu'elle mit dans mon sein.
Vous allez des Romains entendre la réponse,
Votre envoyé paraît.
Scène III
,
Je frémis... Que m'annonce
Sa douleur... ce poignard ?
Je tremble de parler...
Ah ! De quel coup, seigneur, je vais vous accabler !
Ma mère ?...
Elle n'est plus.
Ils ont tranché sa vie,