90 RAISONS QUI DOIVENT FAIRE ADMETTRE DEUX GRÉCO-ITALIQUES.
hypothéqué par ces deux derniers mots, et son a long ne peut phis représenter a^. Si o, dans ô)aôç, représentait o, les difficultés seraient levées, mais je ne sais si cela est bien admissible. Cf. simâ, sumdt^ smât.
J'ai réservé jusqu'à présent un cas qui présente certaines ana- logies avec celui de samâ: c'est le mot dama dans sa relation au gr. bôjaoç, au lat. domo-, à l'irland. -dam. Seulement, ici, il n'y a plus même la moindre probabilité à diviser: da-ma. Si l'on consi- dère la parenté possible de samâ avec le thème sam- «un», ou la particule sam, on trouve les deux séries parallèles: 1° sam, samâ avec brève irrégulière, ô|uôç, sûmû. 2° dam (bû)?), daynâ avec brève irrégu- lière, bô|Lioç; bâjuoç. J'ignore si ces deux séries sont unies par un lien intérieur.^
M. Brugmann attribue à a.2 une quantité moyenne entre la brève et la longue et accorde ainsi la brève de toutes les langues euro- péennes avec la longue des langues asiatiques. Mais puisque celle-- ci ont elles-mêmes un a bref devant les groupes de plus d'une con- sonne, on peut se passer de ce compromis et admettre que la diffé- rence entre a^ et a^ n'était que qualitative. Cf. p. 87 i. n.
Nous verrons à propos de la flexion d'autres exemples, et des plus probants, de l'oa indo-européen.
§ 8. Second o gréco-italique.
Voici les raisons qui nous forcent d'admettre une seconde espèce d'o gréco-italique:
1. Il y a des o auxquels le sanskrit répond par un a bref dans la syllabe ouverte: ainsi l'o de irôaiç — potis = skr. pâti doit être différent de l'o de bôpu = skr. dàru.
2. Raison morphologique: comme nous l'avons vu au § 7, le phonème a^ est Hé et limité à certains thèmes déterminés. Jamais par exemple aucune forme du présent d'un verbe primaire, c'est-à-dire non dérivé, ne présente un o (ou en germanique un a) que la co-
��1. Inutile de faire remarquer que le verbe grec bé\iw, sans correspondant asiatique — et dont Bôhtlingk-Roth veulent séparer bô|Lioç dans le cas où on l'identifierait à dama — apporte de nouvelles complications. Pris en lui-même, <iamâ pourrait, vu son accentuation, être l'équivalent de &dmd»: ce serait alors un thème autre que bô|Lioç et qui en grec ferait «bainoç». C'est ainsi, sans aller bien loin, qu'il existe un second mot indien sama signifiant quiconque, lequel devient en grec à|u6ç (got. sums), v. le registre.
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