Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/514

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ri(»4 A l'RDPOS DK l'accentuation LITLANIKNNK.

renient faux: mais il y a dans la théorie de l'accentuation un fait précis qui l'appuie en ce qui concerne au moins le point capital des valeurs attribuées à i u. Nous le signalerons à sa place {Accentuation).

Le témoignage de Baranowski a permis de fixer le point qu'il importait d'établir matériellement, l'unité et l'uniformité d'intonation de la classe à ê î ù. C'est notre droit, pour le reste, d'inter])réter ce fait de la manière qui paraîtra convenable en l'isolant de tout ce qui l'entoure et de tout ce qui en change le sens dans le contexte où il est mêlé chez Baranowski -Weber. Il y aurait, d'après ces auteurs, une raison absolument spéciale à l'intonation de a e i w: on verra, dans le chapitre synoptique, quelle valeur on peut accorder à ce côté théorique de leurs enseignements.

Il est superflu de remarquer en terminant que la quantité -^ -^, chez a e i u, est nécessairement contemporaine de leur intonation même; il n'a jamais pu y avoir intonation, c'est-à-dire opposition entre les temps d'une syllabe, dans les syllabes à 1 temps, et il serait donc absurde de faire dater l'intonation à êï à de l'époque où on avait encore a ë î ii. La conclusion n'est pas du reste que cette intonation est récente, mais que cette quantité est très ancienne.

IV. — Lorsque les tranches ir il ont pour origine /• /, elles se distinguent par l'intonation douce: iniftas, vilkas.

C'est la seconde moitié de l'observation de Fcjrtunatov sur ces groupes (cf. p. 431 [49()]).

Si un rapprochement naturel s'offrait à l'esprit entre les deux séries longues ir il im in et 6 r à y à, W faut avouer que la con- cordance devient encore plus spécieuse quand on voit les deux séries brèves également d'accord: ir il iili in — à r 1 à. Nous remettons cependant à plus tard, comme nous l'avons fait dans le premier cas, toute appréciation sur la valeur de cette corrélation.

Aux exemples de M. Fortunatov, tels que vilkas == skr. irhas; participes passés mirtns, viPstas, kirstas = skr. mrtas, vrttas, krttns, on peut joindre:

ketvirtas «quatrième», gr. léTapTOç.

kirmcle, accusatif kifmclr «ver», skr. krmis.

Adjectif tiPJitas «pâteux, à moitié desséché» = lat. to{r)stus, skr. trsitas.

virJJiis, ace. virjhi «sommet» aurait en regard de lui un skr. r/-.?-, si nous possédions la forme faible de rarsman- «sommet», varM.?thas, summus.

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