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588 SUR I,ES DOMHDSKS LATINS IHJ TWE af/riCô/a.

un ,paradigiiio identique, , avec la modification grecque a pour ('i, à cçlui qui s'obtenait par hypothi'se plus haut; et il faut ajouter que ce paradigme serait, au milieu du grec, entièrement inexplicable hors de l'issue^ qui "s'offre ainsi pour lui.

Voisin, mais notablement différent cependant du cas de Xâ/a-ç, est celui de |uéTa-ç: nous préférions le laisser do côté pour ne* pas mêler h la Hexion simple en -/i une flexion plus complexe; mais la rareté de ce qui subsiste en général des Hexions en -o commande pour ainsi dire'^de , ne pas l'oublier. Il n'est pas douteux que |LiéYa (neut.), identique a véd. niahi, ne vaille vraiment '■mego; non moins certain toutefois, d'après le védique, qui a conservé le paradigme intégral et triforme (maha-s, malul-m; — 2. mahi-bJiis et neut. mahi; — 3. viah'-c, mail -as, etc.) qu'il s'agit, non d'un simple mot en -o, mais d'un mot qui ne recevait primitivement o qit'aux formes faibles, et dont le nominatif inasc. serait finalement en grec fort différent de celui de Xâ/cx-ç («|uéYâ-ç» ou ion. «|uéYr|-Ç*), s'il n'avait péri, supplanté par une forme imitée du neutre. — Norr. mjOk pour '■'■mekii adv. «beaucoup» semble lui-même reposer plutôt sur la forme en a (gevni.ô^û), qui aurait passé, juste à l'inverse, du masculin au neutre.

Les composés en -o dont avait p\i hériter la langue grecque paraissent avoir versé de bonne heure, (|uant à eux, dans la flexion fantaisiste en -avT-, à laquelle nous devons dbâ|uâç, -avToç, etc. au lieu de *àba|Lia-ç, gén. *âba)Li'-oç. Une trace de ce qui existait est restée dans le vocatif correct TTouXubà|ua, Aao5d|ua, connu non seu- lement d'Homère, mais de Xénophon, Hell. 5, 1,5 et 6: TToXubdjua, non «TToXu6d|nav» ^, et sans que le discours, lequel s'adresse à un contemporain, puisse emprunter quelque chose aux souvenirs épiques.

Du fait que le grec a la particularité d'admettre non seulement l'a, mais très souvent l'e (quelquefois l'o), pour représentants de la primitive voyelle indo-eur. o, les débris de la formation '-'ehco-greblio-s elle-même sont cachés, comme nous sommes loin d'en douter, h

��1. On ne saurait accorder qu'une valeur métrique :t la ciuantité longue homérique TTou\ubd|ua et AaobdjLiâ, non plus extraordinaire que l'e long de TriX^Maxe ou Eâvôe Te Kai BdXie. Quel serait d'ailleurs le sens, même pour un thème en -avr-, d'un vocatif par 5V — Que ces allongements épiques aient, d'autre pari, queltjue chose à voir avec le vocatif, celui-ci étant pris comme tel, et hors des déclinaisons particulières, je serais prêt à le croire, et à y voir le même fait que les grammairiens hindous signalent comme la pluti du vocatif (allongement anormal de la finale). TToaeibaov éudinuve est un cas métrique très différent des précédents, et oit l'on voit cependant se produire cet allongement spécial imputable au Tocatif.

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