Aller au contenu

Page:Sauvé - Le Folk-Lore des Hautes-Vosges, 1889.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
57
le mois de mars

de l’arrondissement de Remiremont, la saison des veillées prend fin, d’ordinaire, à cette époque de l’année. Naguère encore, cet heureux moment était annoncé par des cris joyeux, des chants, dans lesquels on se félicitait de voir approcher Pâques, — « un grand bien, — pour les chats et les chiens, — et les gens tout aussi bien. »

À Remiremont, le soir de ce jour, les jeunes garçons contribuaient à l’embellissement de la fête, en lançant, sur les ruisseaux qui arrosent la ville, mille capricieux esquifs composés de coquilles de noix, sur lesquelles on plaçait de petites bougies allumées en guise de mâts.

Cet usage a disparu depuis une vingtaine d’années.

Le jour des quarante martyrs (le 11), si le temps est mauvais, il faut se résoudre à le supporter tel pendant six semaines.

Dans les cantons de Fraize et de Gérardmer, qui appartiennent l’un et l’autre à l’arrondissement de Saint-Dié, la clôture des veillées arrive le 12 mars, jour de la fête de saint Grégoire-le-