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fuites légères

Fuis, que la mousse un instant
S’écrase sous ton pied blanc
Et redresse, toi passée,
Sa verdure veloutée ;
Et que par toi le rameau
Frôlé, s’agite, murmure,
Et s’apaise comme une eau
En silence douce et pure.


Tourne autour des arbres grêles
Sur les gazons de velours
Et courbe d’un geste frêle
Tes bras effilés autour
De ta nuque jeune et belle.
Sous les rameaux effacés
De lueurs encor douteuses
Et pour les pas enlacés
D’une danse langoureuse,
Entre-croise finement
Tes jambes minces et blanches