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le vallon

Au jour bas de l’avenue
Lointaine sous les rameaux
Deux formes sont apparues,
Deux corps enlacés et beaux.
La femme blanche, légère
Dans sa souple nudité,
Détourne sur les fougères
Un long regard velouté.


Sa tombante chevelure
Entoure son sein poli
Et, svelte, sa jambe pure,
Dans la marche sort des plis
De la longue chevelure.
Elle marche avec cadence
Comme la ramure danse ;
Son bras d’un fin mouvement
Sur l’épaule musculeuse
De l’homme allonge, indolent,
Une caresse harmonieuse.