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la mort en croupe


LES ÉTREINTES DU SANG…


Les étreintes du sang ont une pauvre flamme,
Les regards de l’amour s’arrêtent à nos yeux
Et le parfum intime et profond de notre âme
Doit en elle à jamais rester mystérieux.
Il faut que sur la lèvre à jamais étrangère
La coupe du baiser brise son frêle orgueil
Et répande sur nous le froid d’un cimetière :
Mon âme est dans ma chair comme dans un cercueil.