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tandis que la terre tourne


Alors tu resteras pour jouer à mes pieds,
Tu mettras au travers des rayons ta main grasse
Afin d’y voir fuser le sang des groseilliers
Lorsque la grappe boit la lumière qui passe.

Et tu ne seras plus cet amour voltigeur
Qui piétine le lis et blesse la bergère,
Car pour avoir logé ton être dans mon cœur
Tu seras mon enfant et je serai ta mère.