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ARRÊTE, MÉLITTA


Arrête, Mélitta, qui cours dans ton matin
Et dont le pied nerveux foule l’herbe et le thym
Plus prompt qu’aux jours de l’août la rouge sauterelle.
Crois-tu que dans sa fleur la rose est éternelle
Et que le bras poli dont l’anse sur ton front
Maintient par fantaisie un brin de liseron
Conservera sa nacre où vit l’ardeur des veines ?
Que fais-tu dès l’aurore à couper des verveines,