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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/228

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Ses journées se passaient au château, partagées entre Olympe et madame d’Iserlot qui, plus sédentaire que la jeune propriétaire, lui offrait un refuge assuré. D’ailleurs, on causait tant qu’on voulait avec la baronne de fêtes et de modes nouvelles ; tout cela était pour elle merveilles et actes de foi. Plus obéissante qu’Olympe aux lois de la capricieuse déesse, elle n’avait point hésité à couvrir son chef respectable d’une perruque blonde à la victime, nom donné, en souvenir de malheurs récents, à une coiffure imitant les cheveux qui renaissaient après avoir été coupés pour l’échafaud. De plus, Clarisse la convertissait à la tunique et au péplum antique, l’aidant à soutenir ces innovations de costumes contre le persiflage de l’abbé et la chaude indignation de M. de Saint-Julien. Mais au grand étonnement de tous les habitans de la ferme, Mlle de Selbas semblait se plaire dans la retraite où elle vivait. Si l’on projetait quelques courses dans les environs, elle s’excusait et ne se trouvait jamais assez bien portante pour rendre une visite.